Marcel Proust à 20 ans , Le temps de la recherche

Jean-Pascal Mahieu

Au Diable Vauvert

  • Conseillé par
    13 janvier 2011

    En bonne "Proustolâtre" inguérissable, je me suis précipitée sur ce petit livre qui retrace les vingt ans de notre cher Marcel. Sur la couverture, un petit diable porte à sa bouche avec beaucoup de distinction une madeleine trempée dans une tasse de thé. Sur la 4ème de couverture, le même petit diable, dans une tenue qui ne laisse rien ignorer de sa virilité (shocking !) lit un roman. Ces détails m'ont amusée avant même que je démarre ma lecture.

    Marcel, de ses dix-huit à ses vingt ans, fait le désespoir de ses parents : aucune volonté, aucun goût pour une carrière prestigieuse, aucun "appétit" pour les demoiselles. A notre époque, on dirait de lui que c'est un "boulet" ! En revanche, il se montre charmant en société et réussit en usant de son éloquence et de son humour à entrer dans la citadelle imprenable pour le bourgeois qu'il est : les salons du faubourg Saint-Germain. Là, il fait son miel des moeurs des aristocrates et engrange les détails qui feront plus tard dans sa vie la richesse de son oeuvre.

    Jean-Pascal Mahieu a comme moi toutes les indulgences pour l'écrivain. Il le dépeint avec nombre de défauts qu'il s'empresse de tempérer par une remarque en sa faveur. Il a presque pour lui le regard d'une mère et Dieu sait que la mère de Marcel est une référence en matière d'amour aveugle et exclusif... J'ai adoré cet extrait de leur correspondance cité par l'auteur. Proust est alors au service militaire où il brille par son peu d'aptitude aux exercices physiques et son langage fleuri qui laisse pantois ses supérieurs ! Au mois d'août, elle lui écrit " Achète je te prie dix cahiers de grand papier à lettre quadrillé[...], deux paquets d'enveloppes blanches s'y adaptant exactement [...], que tu réserveras spécialement pour m'écrire à moi ces soixante lettres, cela me sera agréable". Toujours dans mon souci de vous tenir au courant du langage de d'jeun, un ado en 2011 dirait : "Trop un crampon, cette mother !" Et bien, Marcel, lui, à dix-huit ans, il ne rechigne pas et obéit à la "douce" pression maternelle.

    Au final, une lecture plaisante malgré un style parfois un peu maladroit mais "Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ". Il sera tout pardonné à qui parle de mon "Proustinet "chéri...

    Marcel, de ses dix-huit à ses vingt ans, fait le désespoir de ses parents : aucune volonté, aucun goût pour une carrière prestigieuse, aucun "appétit" pour les demoiselles. A notre époque, on dirait de lui que c'est un "boulet" ! En revanche, il se montre charmant en société et réussit en usant de son éloquence et de son humour à entrer dans la citadelle imprenable pour le bourgeois qu'il est : les salons du faubourg Saint-Germain. Là, il fait son miel des moeurs des aristocrates et engrange les détails qui feront plus tard dans sa vie la richesse de son oeuvre.

    Jean-Pascal Mahieu a comme moi toutes les indulgences pour l'écrivain. Il le dépeint avec nombre de défauts qu'il s'empresse de tempérer par une remarque en sa faveur. Il a presque pour lui le regard d'une mère et Dieu sait que la mère de Marcel est une référence en matière d'amour aveugle et exclusif... J'ai adoré cet extrait de leur correspondance cité par l'auteur. Proust est alors au service militaire où il brille par son peu d'aptitude aux exercices physiques et son langage fleuri qui laisse pantois ses supérieurs ! Au mois d'août, elle lui écrit " Achète je te prie dix cahiers de grand papier à lettre quadrillé[...], deux paquets d'enveloppes blanches s'y adaptant exactement [...], que tu réserveras spécialement pour m'écrire à moi ces soixante lettres, cela me sera agréable". Toujours dans mon souci de vous tenir au courant du langage de d'jeun, un ado en 2011 dirait : "Trop un crampon, cette mother !" Et bien, Marcel, lui, à dix-huit ans, il ne rechigne pas et obéit à la "douce" pression maternelle.

    Au final, une lecture plaisante malgré un style parfois un peu maladroit mais "Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ". Il sera tout pardonné à qui parle de mon "Proustinet "chéri...