Voyage aux sources de la guerre
EAN13
9782130717003
Éditeur
FeniXX réédition numérique (Presses universitaires de France)
Date de publication
Collection
Pratiques théoriques
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Il s'agit d'un guide pour la compréhension du système contemporain de la
guerre et de la paix, mais constitué de références prises dans l'histoire
ancienne. Quels éléments archaïques de l'expérience humaine continuent, sous
nos yeux, à dominer notre période scientifique et électronique ? Quel code
implacable ordonne l'alternance des Empires, couplés avec leurs Barbares, et
leur effondrement en « désordres médiévaux » ? Comment éclairer, par
l'histoire, les bouleversements actuels ? Sommes-nous au bout de l'histoire
des conquêtes ? Cet ouvrage n'a pas la forme d'un traité, mais d'un voyage aux
sources. C'est l'enquête d'un sociologue de la guerre et de la stratégie,
pénétrant en voltigeur sur le territoire des historiens, pour chercher comment
le désordre et la violence prennent forme de guerre, et parfois de paix. De
Sargon l'Ancien jusqu'à Bush, chaque fois que naît un nouveau système de
pouvoir conquérant - terrestre ou maritime - il paraît reconditionner, dans un
ordre particulier, les mêmes éléments de base qui constituent comme un code
génétique de l'Empire universel. Égyptiens, Chinois, Perses, Grecs,
Macédoniens, Romains, Byzantins réordonnent respectivement les quatre critères
de l'économique, du religieux, du politique et du militaire dans un champ
social de significations qui est aussi reflet des champs de bataille. Penser
la mise en forme de la menace de mort comme un travail d'État, ou plutôt
l'État comme travail de mise en forme de la menace de mort, permet de pénétrer
de nouveau dans « l'histoire des batailles », et dans la chronique des
itinéraires conquérants, sans mystifier la décision. On touche du doigt, dans
l'événement destructeur, la naissance et le verrouillage de certaines
représentations stratégiques, dominant la longue durée politique et la
production économique. L'ouvrage cherche ainsi à contribuer à la science du
politique, par la réouverture de l'histoire « anti-événementielle », qui a
caractérisé l'école des Annales, en direction d'une sociologie de l'événement.
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