- EAN13
- 9782759808465
- Éditeur
- EDP sciences
- Date de publication
- 03/12/2012
- Collection
- Académie des sciences
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Longévité de l'information numérique
Les données que nous voulons garder vont-elles s'effacer ?
Jean-Charles Hourcade, Franck Laloe
EDP sciences
Académie des sciences
Autre version disponible
-
Papier - EDP sciences 15,00
Alors que les capacités de stockage n'ont jamais été aussi vastes et bon
marché, alors que les données numériques sont véritablement le cerveau et le
système nerveux du monde, rares sont les interrogations sur la préservation à
long terme de toute l'information numérique. Cette question soulève un
problème de plus en plus important : nos sociétés produisent des masses
croissantes d'information, alors même que la durée de vie des supports
numériques disponibles pour la conserver n'a jamais été aussi courte. Le
stockage ou la sauvegarde à court terme ne soulèvent pas de question
particulière, mais archiver de cette façon sur des décennies ou un siècle pose
un tout autre problème, dans la mesure où les supports numériques n'ont qu'une
durée de vie de 5 ou 10 ans environ. L'évolution de ces supports étant
difficile à prévoir, seul un suivi constant des données et leur migration
perpétuelle permettront d'en assurer l'archivage, avec un coût d'organisation
important. Si ce problème est correctement abordé dans quelques organismes
publics spécialisés, il est très largement ignoré du grand public ainsi que de
la majorité des institutions ou entreprises. Une importante quantité
d'informations personnelles, médicales, scientifiques, techniques,
administratives, etc., est ainsi en réel danger de disparition. Devant ce
constat, l'Académie des sciences et l'Académie des technologies ont créé un
groupe de travail commun, avec l'ambition de faire le point sur le sujet. Le
présent rapport se donne un périmètre précis en se concentrant sur la fraction
de l'information qui garde sa valeur à long terme : documents soit personnels
(souvenirs familiaux, données médicales, ...), soit publics (données
scientifiques acquises lors d'expériences uniques, ...). Les stratégies
possibles sont discutées et les différents supports de stockage utilisables
sont passés en revue, avec une brève discussion de leurs qualités et
limitations respectives. Le rapport évalue également la possible
généralisation de la stratégie active à l'ensemble des besoins de la société.
Enfin sont étudiés les disques optiques numériques enregistrables, pour
lesquels une série de mesures alarmantes a été effectuée récemment. Les
auteurs proposent quelques pistes qui pourraient conduire à des disques
enregistrables de bien meilleure longévité et émettent quatre recommandations
de nature à faire prendre conscience de ce problème général et des voies
possibles pour le résoudre.
marché, alors que les données numériques sont véritablement le cerveau et le
système nerveux du monde, rares sont les interrogations sur la préservation à
long terme de toute l'information numérique. Cette question soulève un
problème de plus en plus important : nos sociétés produisent des masses
croissantes d'information, alors même que la durée de vie des supports
numériques disponibles pour la conserver n'a jamais été aussi courte. Le
stockage ou la sauvegarde à court terme ne soulèvent pas de question
particulière, mais archiver de cette façon sur des décennies ou un siècle pose
un tout autre problème, dans la mesure où les supports numériques n'ont qu'une
durée de vie de 5 ou 10 ans environ. L'évolution de ces supports étant
difficile à prévoir, seul un suivi constant des données et leur migration
perpétuelle permettront d'en assurer l'archivage, avec un coût d'organisation
important. Si ce problème est correctement abordé dans quelques organismes
publics spécialisés, il est très largement ignoré du grand public ainsi que de
la majorité des institutions ou entreprises. Une importante quantité
d'informations personnelles, médicales, scientifiques, techniques,
administratives, etc., est ainsi en réel danger de disparition. Devant ce
constat, l'Académie des sciences et l'Académie des technologies ont créé un
groupe de travail commun, avec l'ambition de faire le point sur le sujet. Le
présent rapport se donne un périmètre précis en se concentrant sur la fraction
de l'information qui garde sa valeur à long terme : documents soit personnels
(souvenirs familiaux, données médicales, ...), soit publics (données
scientifiques acquises lors d'expériences uniques, ...). Les stratégies
possibles sont discutées et les différents supports de stockage utilisables
sont passés en revue, avec une brève discussion de leurs qualités et
limitations respectives. Le rapport évalue également la possible
généralisation de la stratégie active à l'ensemble des besoins de la société.
Enfin sont étudiés les disques optiques numériques enregistrables, pour
lesquels une série de mesures alarmantes a été effectuée récemment. Les
auteurs proposent quelques pistes qui pourraient conduire à des disques
enregistrables de bien meilleure longévité et émettent quatre recommandations
de nature à faire prendre conscience de ce problème général et des voies
possibles pour le résoudre.
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