EAN13
3663322100918
Éditeur
Faton Revue
Date de publication
Nombre de pages
100
Dimensions
28 x 21 x 0,4 cm
Poids
320 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Dossier de l'Art N°259 La sculpture polychrome - mai 2018

Faton Revue

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À l'occasion de l'exposition du musée d'Orsay "En couleurs. La sculpture polychrome en France 1850-1910", Dossier de l'Art s'intéresse à la couleur en sculpture de l'Antiquité à aujourd'hui. Si l'Antiquité classique demeure associée, dans l'imaginaire européen, à la blancheur imma- culée du marbre, nous savons de manière indubitable que les sculptures grecques et romaines étaient polychromes. Depuis une vingtaine d'années, les chercheurs traquent les couleurs antiques, leurs techniques et le sens qu'elles pouvaient revêtir. La célèbre statue d'Auguste, dite de Prima Porta, qui a été étudiée par Paolo Liverani et son équipe, était à l'origine rehaussée de couleurs vives. Si elle a perdu de son éclat au fil du temps, la sculpture du Moyen Âge, essentielle- ment religieuse, était largement rehaussée de couleurs franches. Tantôt association de matériaux, tantôt stricte mise en pein- ture, mais toujours d'un grand ra nement, la polychromie venait donner à l'oeuvre un tour précieux et un supplément d'âme. Cette oeuvre monumentale, qui trône dans le choeur de la basilique Notre-Dame de Cracovie, est le plus grand retable gothique d'Europe. Par la place éminente qu'elle accorde à la couleur dans l'art religieux, la Renaissance est un sommet insurpassé de la sculpture polychrome. La mise en peinture, confiée à des mains expertes, vient renforcer la puissance des figures et suggérer leur présence réelle ici-bas. Dans la seconde moitié du XXe siècle, la couleur inspire aux sculpteurs un traitement de plus en plus monumental qui renouvelle ses rapports avec la forme et avec le modèle. Elle devient support d'expériences perceptives qui, en retour, font de l'espace un objet et un enjeu incontournable de la sculpture.
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