- EAN13
- 9791034404827
- Éditeur
- Presses Universitaires de Strasbourg
- Date de publication
- 19/09/2019
- Collection
- Études anglophones
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le mouvement ouvrier écossais, 1900-1931
Travail, culture, politique
Christian Civardi
Presses Universitaires de Strasbourg
Études anglophones
Autre version disponible
Du tournant du xxe siècle à 1932, lorsque, sous l'impulsion de James Maxton,
le parti travailliste indépendant se désaf-filia d'un parti travailliste jugé
trop timoré, le mouvement ouvrier écossais servit de laboratoire d'idées à la
gauche britannique, auquel il fournit ses personnalités les plus marquantes,
travaillistes (Keir Hardie puis Ramsay MacDonald), travaillistes indépendants
de l'ILP (Maxton, John Wheatley), communistes orthodoxes (Tom Bell, Willie
Gallacher) ou rebelles (John Maclean). Outre qu'elle présentait une structure
de l'emploi qui faisait la part belle à l'aristocratie ouvrière des mines, des
chantiers navals et de la construction mécanique, l'Ecosse bénéficiait d'un
système d'enseignement plus démocratique que l'anglais, et les débats
idéologiques s'y nourrissaient de l'apport d'une catégorie quasi inconnue en
Angleterre : les intellectuels diplômés d'origine ouvrière. C'est à Glasgow
que se déroulèrent les luttes les plus originales de la période (grève des
loyers de 1915, largement conduite par des femmes, et, en 1919, grève pour la
semaine de quarante heures), que furent fondées les premières écoles
socialistes du dimanche et que les collèges ouvriers connurent leur plus
solide implantation. La contre-culture prolétarienne qui se développa en
Ecosse est au cœur de ce livre, qui se penche, en outre, sur le déclin
démographique et économique du pays, sur les conditions de vie et de travail
de la classe ouvrière, sur les débats - notamment la question nationale - et
les luttes qu'elle mena.
le parti travailliste indépendant se désaf-filia d'un parti travailliste jugé
trop timoré, le mouvement ouvrier écossais servit de laboratoire d'idées à la
gauche britannique, auquel il fournit ses personnalités les plus marquantes,
travaillistes (Keir Hardie puis Ramsay MacDonald), travaillistes indépendants
de l'ILP (Maxton, John Wheatley), communistes orthodoxes (Tom Bell, Willie
Gallacher) ou rebelles (John Maclean). Outre qu'elle présentait une structure
de l'emploi qui faisait la part belle à l'aristocratie ouvrière des mines, des
chantiers navals et de la construction mécanique, l'Ecosse bénéficiait d'un
système d'enseignement plus démocratique que l'anglais, et les débats
idéologiques s'y nourrissaient de l'apport d'une catégorie quasi inconnue en
Angleterre : les intellectuels diplômés d'origine ouvrière. C'est à Glasgow
que se déroulèrent les luttes les plus originales de la période (grève des
loyers de 1915, largement conduite par des femmes, et, en 1919, grève pour la
semaine de quarante heures), que furent fondées les premières écoles
socialistes du dimanche et que les collèges ouvriers connurent leur plus
solide implantation. La contre-culture prolétarienne qui se développa en
Ecosse est au cœur de ce livre, qui se penche, en outre, sur le déclin
démographique et économique du pays, sur les conditions de vie et de travail
de la classe ouvrière, sur les débats - notamment la question nationale - et
les luttes qu'elle mena.
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